LES TECHNIQUES DU RECIT
I-Narration, description et dialogues
Un récit est composé de passages narratifs, de descriptions et de dialogues.
1-La narration :
Elle relate les faits, les évènements d’une histoire. Elle comporte de nombreux verbes d’action.
L’ADG se rendit sans attendre au café Dinero. Lorsque le serveur lui demanda ce qu’il désirait boire, il lui signifia qu’il avait rendez-vous avec le camarade Moutou Mbi. Et peu importe s’il devait rester là pendant plus d’une heure. L’époux de la « sublimissime » Vénus désirait obtenir la clef du bonheur. Son couple était sa priorité. Et il ne pouvait courir le risque de perdre celle qu’il aimait passionnément.
Irène DEMBE, Mea Culpa, page35.
2-La description :
Elle interrompt la narration ou les dialogues pour nous donner de plus amples précisions sur un lieu ou un personnage. Les récits commencent souvent par une description qui situe le cadre ou va se dérouler l’action.
Ils avaient baptisé leur résidence principale « Jardin d’Eden ». Cette demeure était à l’image de leurs aspirations profondes : le luxe et la splendeur. Pendant trois années, le plus grand entrepreneur du pays s’était exclusivement consacré à la matérialisation de ce joyau architectural. Le maître d’œuvre savait le couple en quête d’originalité. Il avait donc consulté des livres d’histoire et s’était imprégné de l’esthétique romaine. Le résultat était impressionnant. Le jardin d’Eden était selon l’entrepreneur la version améliorée du palais de l’empereur romain Publius Aelius Adrienus. L’entrepreneur y avait, selon ses dires, ajouté une touche d’originalité : Des murs d’une blancheur éclatante, des portes en bois massif, des poignées en or et en argent. L’extérieur de la maison ressemblait à une galerie d’art à ciel ouvert. Le paysage avant d’arriver au bâtiment principal était d’une grande beauté. En guise de haie, trônaient des sculptures représentant toutes les déesses de la Rome et de la Grèce antique.
Mea Culpa, page 9.
3-Les dialogues :
Ils reproduisent au style direct les paroles prononcées par les personnages. Au sens strict, un dialogue suppose au moins deux personnages, cependant, les paroles d’un seul personnage suffisent à distinguer le dialogue de la narration ou de la description.
Mavada poussa sans ménagement la secrétaire de son époux et fit irruption dans le bureau comme une furie. Elle abreuva son homme d’injures :
-Espèce de salaud ! Minable ! Abruti ! Lâche ! Dégénéré ! Gigolo ! Père indigne ! Pédophile ! Homme insensible ! Dévergondé !détritus ! Ordure !
-Mavada qu’est ce qui te prend ?
- J’en ai marre de dormir toute seule !
L’un des courtisans du chef voulu voler au secours de son bienfaiteur :
-Madame, s’il vous plait, calmez-vous. Ce genre de problème ne se règle pas au bureau. Lorsque le Chef rentrera à la maison vous pourrez parler calmement.
-Espèce d’abruti, tu crois vraiment que j’éprouve l’envie de me calmer ? Pourquoi ton Chef me traite-t-il ainsi ? Qu’ai-je fais de mal ?
-euh…Madame, je ne puis réponde à cette question.
-Ferme donc ton caquet pauvre idiot !
Mea Culpa, page 65.
II-La durée du récit et la durée de l’histoire
La durée du récit peut se mesurer en nombres de lignes. La durée de l’histoire qu’il raconte se mesure en minutes, en heures ou en années. Bien entendu, les deux durées ne sont pas égales : si une histoire dure un an nous ne mettons pas un an à la lire ! Parfois, l’auteur peut raconter dix ans en ne seule ligne. A d’autres moments, il peut consacrer dix pages à une minute. Quand on étudie un récit (roman, nouvelle, conte), il faut bien distinguer ces deux durées.
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