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Les personnages constituent un élément fondamental de l’histoire. Ce sont les personnages qui permettent d'entrer dans cet univers à part qu'est un roman, ce sont eux qui vont  donner- ou pas au lecteur- l'envie de continuer, c'est à travers eux qu'il va vivre péripéties et rebondissements. Autant dire que si les personnages sont mal conçus, s'ils sont creux, incohérents l’ouvrage aura bien du mal à séduire.

Règle 1: Un bon personnage ressemble à une personne réelle. Il est cohérent et crédible. Il doit susciter des réactions chez le lecteur, identification, rejet, désapprobation, affection, sympathie, fascination, intérêt, curiosité.

Règle 2: La désignation du personnage: tous les noms sont possibles à condition qu’ils soient crédibles. Il vaut mieux attendre de cerner toutes les facettes de votre personnage, avant de lui donner un nom. Le nom est aussi révélateurs des origines sociales et culturelles d’un personnage.

Règle 3: Il a un sexe et un âge. Les Hommes et Femmes ne sont pas interchangeables. Ils n’ont pas la même appréhension des évènements, ils n’ont pas la même force physique, la même résistance mentale, les mêmes désirs. Ils ne s'expriment pas non plus de la même manière, ils n'ont pas le même rapport avec leurs émotions. Ils ne fonctionnent pas du tout sur le même mode, et deux romans qui ont la même intrigue de base seront radicalement différents suivant que leur principal protagoniste soit féminin ou masculin.  De même qu’un vieil homme ne peut en aucun cas parler, agir, penser comme un jeune homme ou un petit garçon.

Règle 4 : Les modes de représentation.  Sur le plan physique, le personnage est solidement campé dans un corps avec des traits physiques. Sur le plan moral, un bon personnage a son caractère. Les personnages de roman ne se limitent pas à un patronyme ou à une nationalité. Ils ont une personnalité, une psychologie. Sur le plan social, ils reflètent un milieu par leur profession, leur langage. Le romancier s'attache à l'expression des sentiments, s'intéresse à leurs manifestations extérieures (larmes, sourires, gestes significatifs).

Règle 5 : Il faut savoir qu’un personnage a un passé et une famille. Ces aspects sont particulièrement importants. Il va de soi qu’un personnage ayant une vie heureuse au sein d’une famille n’aura pas la même conception du monde qu’un orphelin.

Règle 6: Le Comportement. Il est rare qu'une personne ait toujours le même comportement, au travail, avec des amis ou dans l'intimité. C'est un lieu commun que de dire que tout le monde porte un masque dans la vie, cherchez celui de vos personnages. Quelle image veulent-ils donner d'eux ? Sont-ils très différents lorsqu'ils sont avec leurs familles et avec leurs collègues de travail ? Adaptent-ils leur comportement à la position sociale de leurs interlocuteurs ou traitent-ils tout le monde de la même manière ? Sont-ils indifférents à ce qu'on peut penser d'eux ou font-ils tout pour se conformer à l'idée que les autres en ont ? Comment réagissent-ils ?

Règle 7 : Les aspirations du personnage. Un personnage sans envie, sans désir particulier est un personnage intéressant. Un être qui souffre, une femme qui a perdu son mari et ses deux enfants dans un accident de voiture par exemple, est toujours attachant. Le lecteur, ne serait-ce que par compassion, acceptera de partager sa souffrance, jusqu'à un certain point : si, page après page, cette femme ne montre aucun signe d'évolution, si elle ne manifeste pas le désir de changer de vie, de se sortir de cette souffrance, alors le lecteur l'abandonnera.

Règle 8 : Faire fonctionner son imagination 

Réussir à se mettre dans la peau de son personnage, l'animer de l'intérieur pour en faire une créature criante de vérité, aux réactions aussi authentiques, complexes et imprévisibles que celles d'un être réel est l'un des plus grands défi de l'écrivain.